L’examen de conduite effrayant et poilu

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J’étais donc là, assis devant l’ordinateur d’examen de la SAAQ, l’équivalent montréalais du DMV. Je regardais la question 13 du test de connaissances à choix multiples que je devais réussir. Et j’étais très nerveux. J’avais répondu à 12 des 14 questions et je me suis trompé sur 4. Cela signifiait que si je faisais une autre erreur sur l’une ou l’autre des questions restantes, j’étais fini.
Mon doigt flottait au-dessus de la réponse. Et si je me trompe ? Il me faudrait attendre 28 jours avant d’être autorisé à recommencer. Je serais aussi la risée de tous, et j’aurais honte de rentrer chez moi. Je n’arrêtais pas d’hésiter et de me lécher les lèvres, réfléchissant aux terribles possibilités.
Finalement, j’ai essuyé mes paumes moites sur mon jean. « Rien ne va plus », je me suis dit, et j’ai tapoté sur l’une des réponses.
Question : combien d’hommes de 28 ans connaissez-vous qui n’ont pas de permis de conduire ?
Réponse : probablement juste moi.
C’est drôle, un permis de conduire. C’est une nécessité pour la plupart des adultes que je connais, mais ça n’a jamais été urgent pour moi. Je vis à Montréal depuis une dizaine d’années et je n’ai jamais eu besoin d’une voiture.
Si je fais des courses ou si je vais au travail, c’est plus facile de prendre le métro. Si je sors faire la fête ou dîner, c’est plus facile de prendre un taxi. En fait, le trajet en taxi moyen à Montréal ne s’élève qu’à environ 10 $, pourboire inclus. En comparaison, si vous tenez compte du coût de l’assurance, de l’essence, de l’entretien et de tous les paiements mensuels que vous devez faire pour votre voiture, il est en fait moins coûteux de prendre un taxi 1,5 à 2 fois par jour, chaque jour du mois, que de posséder un véhicule.
Cela dit, il y a environ deux ans, j’ai réalisé que beaucoup d’emplois m’étaient inaccessibles parce que je ne pouvais pas conduire.
Dans l’intérêt de ma carrière, je me suis inscrit à une auto-école en septembre 2010. C’est là que les problèmes ont commencé.
« Bip ! »
L’écran a clignoté un grand panneau qui disait « vous avez réussi » !
Phew. Crise évitée. Je pourrais rentrer chez moi et rire avec mes amis d’avoir failli échouer à l’examen de 14 questions qui… attendez. C’est quoi ce bordel ?!
« Section 2 : 16 questions. 5 wrong= fail. Appuyez sur pour continuer. »
Putain de merde. Je savais que ces 14 questions semblaient louches. J’ai commencé à travailler sur la partie suivante de l’examen, et avant de m’en rendre compte, j’étais à la question 15, avec 3 mauvaises réponses. Pas de problème, quelles sont les chances que je me trompe sur les deux dernières ?
« BEEP ! FRAUCHE ! La bonne réponse était C « , clignote l’écran.
Moi et ma grande gueule. J’étais de retour dans la même situation : dernière question, se tromper et rentrer chez soi. Rien n’y fait…
Autrefois, avant 2009, on s’inscrivait dans une auto-école, on suivait des cours pendant un mois et on réussissait son examen. Marché conclu, permis de conduire en 30 jours.
En janvier 2010, une nouvelle loi est entrée en vigueur, stipulant que pour obtenir un permis au Québec, il faut maintenant attendre au moins 8 mois. Il a également exigé 15 heures de cours de conduite et 24 heures de théorie en classe. Nom d’un petit Jésus.
Quand je me suis inscrite en ce jour fatidique de septembre, j’ai été récompensée par 4 mois de cours ridicules, remplis à ras bord d’adolescents et d’adultes qui s’ennuient par SMS. Tout ce qu’on nous a dit dans ce cours était une perte de temps, et nous avons été bombardés de questions brillantes telles que « Quelqu’un peut-il me dire à quoi sert l’appui-tête ? » et « Quelqu’un peut-il me dire à quoi servent les lumières à l’arrière de la voiture ?
Ouaip.
J’ai suivi les cours et obtenu mon permis probatoire. J’ai alors commencé à travailler à la télévision, et je n’ai pas pu assister à un seul cours de théorie ou de conduite pendant près de 11 mois, à cause de mes heures de folie, puis j’ai déménagé à Toronto (il s’avère que les crédits ne peuvent être transférés entre les provinces).
De retour à Montréal en novembre, je me suis inscrit à autant de cours et d’heures de conduite que possible. Étant donné mon horaire de voyage insensé au cours des derniers mois, j’ai finalement été autorisé à passer l’examen hier, et je termine le dernier cours cette semaine.
C’est incroyable, non ? 1 an, 9 mois après mon inscription, j’avais fini. En supposant que j’ai réussi. Ce qui nous ramène à…
« BEEP ! Tu as réussi ! »
J’ai attendu, soupçonnant un piège.
« BEEP ! Section suivante : 36 questions, 9 mauvaises = échec. »
Je le savais, je le savais. Nous y revoilà….
Question 1 : correcte. Question 2 : correcte. Question 3 : FAUX ! Question 4 : correct…..
32 questions et 4 mauvaises réponses plus tard, l’écran clignote à nouveau.
« L’examen est terminé ! »
« C’est quoi ce bordel ?! » m’exclamais-je. « J’avais encore 5 mauvaises réponses que j’avais le droit d’avoir, pourquoi l’examen s’est-il terminé ? Ils ne peuvent pas encore me décevoir, je… »
Et puis j’ai fait une pause, et j’ai lu le reste de la page.
« L’examen est terminé !
Vous avez réussi. S’il vous plaît, allez voir le préposé. »
Woo ! Je l’ai fait ! Je suis le meilleur !
Je me suis levé et je me suis pavané en me sentant comme Spaceman Spiff. Cet examen était trop facile.
Après une bataille acharnée au cours de laquelle il a failli succomber aux forces obscures de l’examen, notre héros a relevé le défi et a vaincu toutes les chances de sauver la journée.
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